2010-03-01 21:33:22
Godescalc considéra un instant la question de la jeune femme, une part de lui-même se délectait déjàde répondre àcette judicieuse remarque. Il regarda le serveur lui amener l’alcool dans sa coupe d’argent. Il la saisit et la tendit àla santé d’Arkanisse, en signe de réponse, puis bu son contenu cul sec également. L’alcool le brûla légèrement au fond de la gorge, mais il était raffiné. Une petite flamme passa dans son regard éteint. Il reprit alors en déposant son verre.
[b]« Votre question est donc bien de savoir si je vous fais confiance et pourquoi puisque je ne vous connais pas ? … En réalité, c’est une excellente question que vous me posez làet les raisons pourraient bien vous surprendre. Vous savez, vous ne pouvez jamais rien connaître de personne et toute forme de certitude ne peut que vous décevoir… Dès lors il serait inutile et dangereux de prétendre pouvoir faire confiance àquelqu’un sous un quelconque prétexte. Je ne vous fais absolument pas confiance autant dans votre manière d’être que dans votre manière de parler, mais vous n’ignorez pas que vous êtes une charmante jeune femme et que cela joue également son rôle ! »[/b]
A présent il riait intérieurement, d’un rire vrai, sincère. Elle devait se dire que c’était probablement son masque qui lui permettait de prendre ainsi tout ses airs et de plaisanter de la sorte sans la moindre gêne et en affichant cet air de suffisance détachée, presque artificiel. Pour lui c'était comme un jeu. Machinalement, il saisit délicatement son verre et le fit tournoyer silencieusement sur lui-même alors qu’il se remettait àparler derrière son masque protecteur.
[b]« Non, vous n’êtes décidément pas de ces imprudentes voyageuses qui se laissent embobiner par n’importe qui et je ne doute pas une seconde que derrière cette question se cache la méfiance àl’égard de ce curieux homme masqué et le désir de me voir m’interroger, douter peut-être de votre histoire, de votre personne ! N’ayez craintes, votre histoire ne m’est pas tant utile pour découvrir qui vous êtes que la manière dont vous la racontez, car c’est ainsi finalement, que l’on peut avoir une infime chance de percevoir ne serait-ce qu’une image de la réalité de cette personne àqui nous sommes en train de parler… C’est ce que je pense avoir cerné de vous, ou du moins, c’est ce que j’en dis, mais le pensai-je vraiment ?
Et àce propos, je sais reconnaître la détresse quand elle se présente devant moi et peu m’importe les raisons qui la portent lorsqu’elle s’habille d’une élégance naturelle telle que la vôtre ! Qu’en pensez-vous ? A ce petit jeu du doute et du mystère, je suis toujours gagnant ! »[/b] Lança-t-il avec un rire audible cette fois.
Le calice d’argent disparu subitement sous ses doigts dans un scintillement.
[i]Godescalc, Commandant et Exégète de la Coterie.[/i] Fou à lier, poète, dangereux, voleur, grand seigneur.
[b]« Votre question est donc bien de savoir si je vous fais confiance et pourquoi puisque je ne vous connais pas ? … En réalité, c’est une excellente question que vous me posez làet les raisons pourraient bien vous surprendre. Vous savez, vous ne pouvez jamais rien connaître de personne et toute forme de certitude ne peut que vous décevoir… Dès lors il serait inutile et dangereux de prétendre pouvoir faire confiance àquelqu’un sous un quelconque prétexte. Je ne vous fais absolument pas confiance autant dans votre manière d’être que dans votre manière de parler, mais vous n’ignorez pas que vous êtes une charmante jeune femme et que cela joue également son rôle ! »[/b]
A présent il riait intérieurement, d’un rire vrai, sincère. Elle devait se dire que c’était probablement son masque qui lui permettait de prendre ainsi tout ses airs et de plaisanter de la sorte sans la moindre gêne et en affichant cet air de suffisance détachée, presque artificiel. Pour lui c'était comme un jeu. Machinalement, il saisit délicatement son verre et le fit tournoyer silencieusement sur lui-même alors qu’il se remettait àparler derrière son masque protecteur.
[b]« Non, vous n’êtes décidément pas de ces imprudentes voyageuses qui se laissent embobiner par n’importe qui et je ne doute pas une seconde que derrière cette question se cache la méfiance àl’égard de ce curieux homme masqué et le désir de me voir m’interroger, douter peut-être de votre histoire, de votre personne ! N’ayez craintes, votre histoire ne m’est pas tant utile pour découvrir qui vous êtes que la manière dont vous la racontez, car c’est ainsi finalement, que l’on peut avoir une infime chance de percevoir ne serait-ce qu’une image de la réalité de cette personne àqui nous sommes en train de parler… C’est ce que je pense avoir cerné de vous, ou du moins, c’est ce que j’en dis, mais le pensai-je vraiment ?
Et àce propos, je sais reconnaître la détresse quand elle se présente devant moi et peu m’importe les raisons qui la portent lorsqu’elle s’habille d’une élégance naturelle telle que la vôtre ! Qu’en pensez-vous ? A ce petit jeu du doute et du mystère, je suis toujours gagnant ! »[/b] Lança-t-il avec un rire audible cette fois.
Le calice d’argent disparu subitement sous ses doigts dans un scintillement.
[i]Godescalc, Commandant et Exégète de la Coterie.[/i] Fou à lier, poète, dangereux, voleur, grand seigneur.