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[i]Des semaines sombres et sanglantes s’étaient écoulées, depuis que la Coterie avait lancé sa grande Libération. Des guerriers et des magiciens de tous horizons s’étaient joints au combat, pour ce qui avait été la première, et par conséquent la plus grande, extermination de tous les temps. A présent, les cadavres des vermines, éventrées par les glaives meurtriers des libérateurs, putréfiaient au fin fond des marais, immobiles et silencieux. Le calme était revenu dans Gwo et ses alentours. Les rares nuisibles qui avaient survécu au massacre étaient devenus des parias, discrets et inoffensifs, ou bien s’étaient instruits, terrorisés par la menace de la mort: à tous points de vue, la Libération avait été un succès.[/i]
Ce matin là , l’air sembla plus pur à Jolinar, lorsqu’il sortit de la majestueuse maison de la Coterie. Il ne croisa aucun mendiant édenté sur son chemin, il ne sentit pas d’autre odeur que la délicate fragrance des fleurs des champs, et aucun étrange dialecte inconnu ne siffla dans ses nobles esgourdes. C’est donc joyeux et enchanté qu’il arriva sur l’immense place de la capitale: Gwardia. Il y avait une quantité impressionnante de voyageurs et de commerçants: des humains, mais aussi des nains, des crocaliens, et même quelques elfes, perdus dans la foule. Des enfants s’amusaient et couraient dans tous les sens.
Une petite fille blonde, assise au bord d’un puits, eut l'audace de lui adresser quelques grimaces. Jolinar l’y poussa tendrement, et la regarda se débattre pendant de longues minutes. Puis il se lassa et poursuivit son chemin. Cette journée s'annonçait décidément fort plaisante. Plus loin, un magicien présomptueux, vêtu d’une étrange armure bleue dont le casque évoquait une tête de loup, défia l'éternel, d'un air railleur. Le Coterain lui planta son glaive dans la gorge, et le rendit moins mesquin. Vraiment, Jolinar ne regrettait pas d’être venu en ville ce matin.
Il arriva enfin devant le grand panneau d’affichage, sur lequel se trouvaient les annonces, farfelues ou plus sérieuses, de la cité. Il prit soin de noter l’adresse d’une jeune fille de Gwardia, qui proposait ses charmes pour une poignée de gyps, au cas où il se perdrait un jour malencontreusement dans sa rue, puis il sortit de son bissac le petit parchemin qu’il était venu afficher aux yeux de tous. Après avoir arraché certaines annonces, pour faire de la place, il cloua son bout de papier. On pouvait y lire:
« La Libération est achevée, et les nuisibles ne sont plus. Aussi, afin de fêter dignement le terme de cette action héroïque, tous ceux qui y ont contribué ou qui l’ont approuvée sont conviés au grand bal masqué de la Coterie, qui se déroulera dans l’immémoriale cachette secrète de cette noble guilde. Seuls les plus talentueux et les plus ingénieux sauront trouver son emplacement. Bientôt, la date de l’évènement vous sera communiquée. N'oubliez pas vos masques. »
Jolinar repartit, satisfait, non pas sans voler les bourses des riches importateurs de carvet qui passèrent à côté de lui et sans couper les doigts du malheureux qui essaya de dérober la sienne.
[u]Hrp[/u]: Pour toute question, réaction, c'est ici que ça se passe: [url]http://la-coterie.xooit.fr/t300-Bal-Masque-de-la-Coterie.htm#p1840[/url]
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Jolinar, Éternel de la Coterie.