Coeur secret

Le temps est venu.
Le temps est passé.
Ou nous étions une tribu,
Une famille, un réconfort.

Aujourd'hui, il est temps,
Aujourd'hui, je le crains,
De prendre des routes différentes,
De prendre différents chemins.

Je m'en veux mes amis,
Je m'en veux aujourd'hui.
Et si c'était à refaire,
J'essayerais de trouver.

De trouver autre chose,
Une autre fin,
Une autre solution,
Une autre évidence.

Mais il est temps aujourd'hui,
Il est temps mes amis.
De nous dire au revoir,
Et de nous embrasser.

Une dernière fois, j'aimerais vous dire
Combien vous comptez pour moi.
Je chérirais toujours votre souvenir,
Et votre amitié sans faillir.

Il est temps pour moi
De reprendre ma liberté.
Je reprends mes ailes,
Que j'avais mises de coté.

Gardez son souvenir,
Chérissez le, aimez le.
Soyez en digne et fiers,
Ne l'oubliez pas.

J'en ai si mal au coeur,
Ils ne sont plus... les Eclaireurs...

Une plume, un destin, un passé...
Un ciel sans nuages,
Une couleur d'été,
Un parfum d'amour.

Le temps s'efface,
et les jours sont comptés.
L'amour s'engage
Et dure l'éternité.

Merci ;

Les temps changent.
On doute de l'ami qui jadis,
Nous tendait la main.

Les temps changent.
Qui est qui?
Sous quels masquent se cachent mes amis?
J'ai bien de la peine à les distinguer de mes ennemis.

Les temps changent.
Ceux qui autrefois,
Ne faisaient pas grand cas de la loi,

Semblent à présent
De meilleure compagnie
Que d'autres, amis et confidents.

Les temps ont changés.
Sous le visage d'un ami,
Un esprit s'est égaré.

Les temps ont changés.
Dans le coeur d'un ami,
L'amour s'est enfui.

Les temps ont changés.
Sous les coups d'un ami,
Je suis finalement tombée.

Une main tendue,
Un voile qui se lève,
Une musique enivrante,
Et juste des regards.

Des regards qui voient,
Des regards qui observent,
La main se tendre,
Le voile se lever.

Une courbe,
Une forme,
une ombre.
Elle danse.

Elle danse pour elle,
Elle danse pour la musique,
Elle danse pour eux,
Elle danse pour Lui.

Lui qui est loin,
Loin de corps et de coeur,
Loin d'ame et d'esprit,
Mais qu'elle aime encore.

Lui qui est proche,
Proche d'ame et de coeur,
Proche de corps et d'esprit,
Et qu'elle aime aussi.

Lui qui est loin,
Qui existe par elle,
Et qui lui manque tant
Qu'elle ne rêve que de lui.

Elle danse pour eux,
Pour le public, pour la musique,
Elle danse pour oublier,
Elle danse pour aimer.

Ils la regardent,
Elle tend la main,
Son voile se lève,
Son corps ondule.

La musique se fond,
Son corps avec elle,
Dans une danse absurde,
Un instant d'éternité.

Ils sont subjugués,
Par cette danse inconnue,
Par cette danse exotique,
Qui pourtant les enflammes.

Ils en oublient la musique,
Que c'est une étrangère,
Que c'est une païenne,
Ils la regardent, et rêvent.

Ils entrevoient un monde,
Un pays, une rive, une terre,
Lointaine et pourtant proche,
Différente, et tant similaire.

Un monde de soleil,
De chaleurs étouffantes,
De corps bronzés,
De pluies bénies.

Un pays de couleurs,
Un pays de chaleur,
De déserts et de dunes,
De sables et de rocs.

Une rive de sel blanc,
De vagues violentes,
De heurts d'écumes
Et de tempêtes caressantes.

Une terre de nouveauté,
une terre de respect,
D'amour, de langueur,
De coutumes, de splendeurs.

Ils entrevoient des arches,
Des fleurs aux milles parfums,
Des fruits fraichement juteux,
Et des épices enivrantes.

Un aperçus d'un paradis,
Qu'elle tente en vain d'oublier,
L'aperçu d'un pays,
Qu'elle n'aurait jamais quitté.

Le voile tourne et dévoile
Une courbe alanguie,
Une rondeur chaleureuse,
Une silhouette étourdissante.

Et dans l'ombre miroite
Des soirées enluminées,
Des éclats de rires,
Et de l'amour partagé.

Des soirées moins légères,
Ou l'amour prend tendrement le pas,
Sur les rires et la danse,
Et se termine voluptueusement.

Une douce volupté,
Des corps moites,
De l'amour, des sentiments,
Des soirées regrettées.

Elle danse,
Elle tente d'oublier.
Ces rires et ces visages,
Et ses mains sur son corps.

Elle danse,
Elle espère oublier.
Ce visage et son sourire,
Ces yeux et sa douceur.

Elle danse,
Elle voudrait célébrer.
Cette nuit, si éternelle,
Qu'elle portera à jamais en elle.

La musique s'éteint,
Mais Elle ne la suit plus.
Elle continue,
Les regards s'échangent.

Ils ne comprendront jamais
Pourquoi elle danse,
Pourquoi cela les troubles,
Ni pourquoi les femmes pleurent.

Ils ne comprendront pas,
Elle ne comprendra pas.
Ils s'en iront,
Elle dansera.

Jusqu'à l'aube, jusqu'au midi,
Et même peut être jusqu'à la nuit,
Avant de s'écrouler, éreintée, exténuée,
De fatigue, d'amour, de sentiments.

En pleurs, elle restera là,
Et s'écouleront de ses larmes,
Son pays et sa terre,
Ses rives et sa patrie.

Les fleurs, les épices, les arches,
Son corps, ses yeux, et ses mains.
Des boucles brunes, une huile parfumée,
Sa douceur, sa tendresse et son amour.

Mais elle ne les oubliera pas,
Elle les chérira, les aimera,
Et tentera, un jour, à nouveau,
De danser pour tout oublier.

Et alors elle dansera,
Elle tendra la main,
Elle fera lever son voile,
Et tout recommencera...

Un rêve, un souvenir qui s'efface,
Une terre brulée de cendres noires.
Des amis, des ennemis, une lutte acharnée,
Et s'effacent, les souvenirs de ma mémoire.

Aujourd'hui je pleure,
Une terre qui n'est plus.
Aujourd'hui je pleure,
Des amis disparus.

Un rêve lointain, qui me reviennent,
Des joies et des éclats de rires,
Une cachette, des souvenirs.
Et tant de nuits de bohèmes.

A parcourir ces terres inconnues,
Ces terres qui ne sont plus,
A aimer tous ces gens,
Que ma mémoire refuse à présent.

Une voleuse, une prétresse,
Une amitié qui dure,
Par dela les mondes,
Par dela le temps.

Une destinée initiée,
Au coeur d'une guilde sure,
Une destinée terminée,
Oublions nos aventures.

Un concours de beauté,
Tant de miss à présenter,
Une défaite honorable,
En un temps immémorable.

Je contemple une dernière fois,
Ces terres brulées, ces visages las.
Et mon rêve déjà s'effiloche,
Mes souvenirs s'enfuient par la brèche.

Ces terres ancestrales avaient-elles un nom?
La nuit, le jour, tout s'envole,
Car j'ai le sentiment ce soir,
De ne plus jamais les revoir.

Une apparition fugitive
Une sensation de bien-être
Un miracle, un mot, une lettre
Une flamme dans mon coeur.

En dépit des doutes
En dépit de leurs torts
Malgré ce qu'on m'a dit
Je crois toujours en eux.

Et aujourd'hui enfin
Grace à cette apparition
Je sais. Je sais que toujours,
Toujours, ils resteront.

Malgré les doutes
Malgré la peur,
Ce miracle, enchanté
C'est une flamme dans mon coeur.

Soudain une épine,
Sensation d'étourdissement,
Le monde tourne,
Une vrille dans le coeur.

Je m'asseois, épuisée,
De cette sensation inconnue,
Un drame, une catastrophe,
M'ont atteint à travers les ages.

Deux visages s'imposent,
Une elfe,une chaIrlia.
Des cheveux blonds,
Une paire d'yeux bleus.

Qui sont-elles?
Elles s'effacent progressivement,
Comme un rêve qu'on oublie,
La mémoire s'enfuie.

Un éclat de rire,
Des remerciements,
Une émotion furtive,
Que le vent emporte.

L'instant est passé,
Il n'a duré qu'un instant,
La douleur devient sourde,
La souffrance s'atténue.

Le cri poussé par un monde à l'agonie peut atteindre n'importe qui, n'importe ou, n'importe quand. Aujourd'hui se sont éteintes une grande voleuse et une humble prétresse, et avec elles, d'autres aventuriers tous aussi valeureux. Que leurs ames soient guidées par leurs Dieux. Souhaitons leur un repos éternel bien mérité.

Une voix, une larme
Un visage, une mèche,
Mon coeur s'emballe
Une amie retrouvée.

Que de choses à partager !

Un éclaireur s'en est allé,
Un éclaireur pourtant aimé.
Un éclaireur s'en est allé,
Et mes larmes de couler.

Un Ménestrel est parti,
Un Ménestrel, et un ami.
Un Ménestrel est parti
Sa vie s'en est enfuie.

Un Ménestrel, un éclaireur,
Qui soit-il? Je ne sais.
Mais pour toujours, et à jamais,
Il restera, avec moi, dans mon coeur.

Un éclaireur s'en est allé,
Un Ménestrel est parti.
Dernier rapport mon ami,
Dernier poème déchiré.

Aujourd'hui je pleure,
Je pleure pour un ami,
Et la perte qu'il a subi.

Mon coeur est en peine
Pour cet ami
Cher à mon coeur.

Perdre une vie,
Perdre une soeur,
Un cri de l'ame,
Un cri du coeur.

Avec lui je souffre,
Son coeur blessé,
Son esprit égaré.

Que la Dame accueille son âme, et qu'Elle vous protège. Fais ton deuil cher ami, nous t'attendrons.