2010-06-24 13:22:41
Il est des lieux sous la terre que les Hommes de la surface n’ont jamais foulé de leur pied. Il est des horreurs qu’ils ne peuvent imaginer. Il est des colères sans limites qu’ils ne devraient pas provoquer. Car sous la terre, vivent les cruels Orcs. Et sous la terre, ils ont érigés leurs grandes cités. Lieux de violences et de conflits perpétuels et sans merci.
Dès leur plus jeune âge, les abjectes progénitures Orcs sont exposées à la violence de leur culture. Et après avoir dépecé leur mère pour s’habiller de leur peau, ils sont déjà prêt à apprendre le maniement des armes les plus sophistiquées des grands forgerons Orcs, tels que le cimeterre, la masse d’arme, le marteau ou… La masse d’arme. Le jeune Orc apprend alors avec sa cohorte les grandes valeurs de son espèce. Ensemble, ils apprennent le combat, la loyauté absolue envers leur puissante cité, la culture de la haine et les secrets d’une bonne hygiène Orc. Ils grandiront ensemble, apprendront ensemble à respecter la horde dont ils feront partie toute leur vie et ensemble, tueront leur premier camarade qui voulait prendre leur part de KhroGrak le jour de l’annuelle fête du Sacrifice. Puis un jour, ils seront appelés à remplir une mission pour la grande cité qui les a vu grandir et les a aidé à s’épanouir…
La cohorte de 1408, menée par le jeune mais prometteur Atrok reçu pour mission, le devoir de remonter à la surface par la route de Rünnderk pour rallier les factions Gobelins proches de « Gwo », la ridicule cité des Hommes de Subirion. Leurs instructions étaient simple : Aller voir ce qu’il se passe, aider les Gobelins à en finir avec Gwo, piller les villages humains, puis tuer les Gobelins et rentrer au bercail avec les richesses et la viande de Gobelin. Mais lorsqu’Atrok gagna la surface avec sa troupe, ils découvrirent que les Gobelins avaient été défaits. Mis en déroute par de nouvelles forces humaines venues d’une autre contrée. Le monde de la surface avait changé depuis la dernière remontée des Orcs. D’étranges hommes le parcouraient et des créatures inconnues venues d’autres terres. Des créatures qui pour les Orcs, n’avaient rien à faire sur la terre de leurs ancêtres. La terre en surface qui les avait nourrit depuis des générations.
La colère du meneur fut sans limite et il aurait bien trucidé tous ces Gobelins et ces humains. Mais il devait aller annoncer la nouvelle à Drungbar et son sens du devoir le rappela à l’ordre. Il tua donc seulement une douzaine de Gobelin, puis repris la route de Rünnderk en sens inverse. Mais sur le chemin, ils tombèrent dans une embuscade tendue par les Dragons. La bataille fut l’une des plus sanglantes que les Orcs de Drungbar aient jamais connues. Tous périrent dans les flammes, sauf un. Le porte étendard de la légion de Drungbar, Grumgork.
Le rescapé de la bataille s’empara du bras de son voisin, Urk ou Tanush, il ne savait pas très bien au milieu de tout ce sang. Bref. Avec la force et le sang froid spécifique à son espèce, il creusa un tunnel de sortie vers la surface. Et c’est à cet instant précis, alors qu’il jaillissait à la lumière du jour, que Grumgork prononça cette phrase qui devait rester gravée dans les mémoires des habitants de Subirion :
[i]« GrruüorrrmmpfffggrroÔoorkkKkarrschhhrrrRrrrrRRRrrrrkkkKKk ! »[/i]
Ce qui, en langage Orc signifiait très clairement :
« Je m’appelle Grumgork, je suis un fier ascendant de la lignée Orc de Drungbar et je suis extrêmement fâché ! Aussi serait-il préférable que vous ne tentiez pas de m’approcher pour l’instant, il en va de votre sécurité. De plus, je suis couvert de sang ce qui devrait vous mettre la puce à l’oreille ! Mon haleine est fétide et mes dessous de bras dégagent une odeur absolument nauséabonde !... Ah oui, et je déclare dès à présent et sans échappatoire diplomatique, la guerre à toutes les factions de toutes les créatures de tous les lieux de la surface, aussi désunies soient-elles. Parole d’Orc ! »
A présent, que Subirion tremble face à la colère des Orcs ! Et qu’importe l’Ombre, car Grumgork n’avait plus qu’une pensée pour guider ses pas : Venger le massacre de sa cohorte ! Et pour se faire, il ne voyait qu’une seule possibilité : détruire toute forme de vie bipède à la surface de la terre potentiellement responsable du carnage infligé à cette terre qu’il avait connue autrement. Mais d’abord, il lui faudrait rétablir le contact avec la cité sous la terre et reconstituer sa légion. Pour l’honneur de Drungbar, pour ses frères morts au combat.
