Une attaque venue de l'intérieur... (ANIM)

[color=black][i]J’arrive sur la place de Gwo. D’un geste souple je monte sur le haut de la fontaine pour me surélever face à la population devant moi. Mes yeux se remplissent de tristesse en pensant au futur massacre de ces pauvres gens dans peu de temps. [/i]

[b]« Peuple de Gwo ! Écoutez-moi ! Ce que j’ai vu aujourd’hui mes amis, est la triste réalité. La médiocrité… la faiblesse… la stupidité… ainsi que l’avarice amènent à la facilité. Le plus brave des courageux devient alors le plus couard des lâches. Le héros d’un peuple devient la victime de faux espoirs. On se laisse facilement griser par le pouvoir, la richesse, ou tout simplement le désir ardent de privilèges divins. La rage peut mener vers le chemin du meurtre et de la sauvagerie. »[/b]

[i]J’ai ma voix qui fébrile car la peine, la colère et la déception m’envahissent. Je reprends mon souffle et continue. [/i]– [b]« Il y a des traites parmi nous ! J’en ai été le témoin… malgré moi. J’ai vu le ralliement des troupes faites par le Mal en personne ! Faites attention à votre entourage. Méfiez-vous de vos frères, vos pères, vos compagnons d’armes. Faites appel à votre instinct. Ne vous laissez pas corrompre… Ne vous réjouissez pas de voir l'autre périr sous vos yeux. Ne tombez pas ...»[/b]

[i]Je les regarde, j’ai su capter leur attention, mais combien d’entre eux vont m’écouter ? Combien d’entre eux me prennent pour un fou ? Et combien d’entre eux tomberont malgré toutes mes mises en garde, dans la corruption ? Bien naïf est celui qui croit, comme moi je l’ai cru aujourd’hui, à la sincérité des paroles d’un ami. Trahi ! C’est ce que j’ai été, ou du moins, que je ressens dans toute mon âme. Mais pire que tout, trahi par un ami. Par deux fois aujourd'hui, j'ai été au mauvais endroit et au mauvais moment. Une première fois j'ai été le témoin gênant de la transformation d'un des guerriers les plus puissants de ces terres en une arme de destruction. Une seconde fois, j'ai été aveuglé par la confiance que j'avais en un ami.

Le combat est déjà gagné d’avance. Je sais qui sera le vainqueur de cette révolte. L’armée en face est beaucoup trop forte pour nous. A moins qu’il reste encore un espoir… [b]« L'union des peuples formera l'homme de demain »[/b] dis-je dans un murmure avant de partir de la place, dans un silence presque religieux.[/i][/color]

J'avais écoutais les paroles de mon ami Zack perchés suir la fontaine qui quelques jours avant le drame haranguait la foule , mettant en garde les insouciants , les trops confiants ... les présomptueux ...

L'homme est faible et facilement corruptible ... ainsi l'ami d'un jour peut devenir votre pire ennemi !
Quand je dis l'homme cela ne concerne pas uniquement larace humaine , mais aussi le peuple elfe , les confréries de nains , tribus de barbares etc etc ...
Chacune de ces races a un jour connuu le déclin et vu son empire s'effondrer comme un vulgaire château de carte , ses cités envahies , pillées , dévastées ... les causes ? elles sont multiples et une à la fois et se résument en une indicible propension à vouloir tout diriger ...
Au début on gouverne un peuple , une région ... puis la convoitise des richesses du voisin de ses terres plus fertiles que les vôtres ...
Partager ? Demander ? ... non quand il est plus aisé d'envoyer sa puissante amrée , de faire parler le fer ... d'embraser villes et villages ... LA GUERRE ... le voilà le maitre-mot ...
La spirale infernale prend alors toute sa place et vous entraine ... les abimes ne sont pas loins ... vous les sentez mais la soif de pouvoir est plus forte et corrompt votre âme ... vous qui étiez le plus droit le plus juste d'entre tous ...
Puis le jour arrive où un pouvoir maléfique entre en contact avec vous et vos rêves deviennent cauchemards ... cette force mystérieuse vous ronge vous dévore , consumant en vous la moindre parcelle de cohérence ...
On vous fait miroiter de grands empires et surtout un inespéré pouvoir ...
vous ne savez plus ce qu'est le verbe " pense " ...
Vous êtes à présent une simple marionnette que l'on brandit que l'on agite à dessein pour faire peur ...
Vous avez perdu votre libre-arbitre et une chute vertigineuse vous attend sans que vous la perceviez le moins du monde , aveuglé que vous êtes le but que vous voulez ateindre à tout prix ...
Vos principes baffoués vous trahirez , tuerez , pillerez , violerez sans aucune autre forme de procès ...

Les paroles de Zack avaient fait ressurgir en moi tant de souvenirs passés , j'avais tant roulé ma bosse à travers de si nombreux mondes que je savais le discours de mon ami parole d'évangile ...

La semaine précédent l'arrivée annoncée de MAGMA et de ses cavaliers noirs , un guerrier de haut-rang m'avait interpelé un soir alors que le soleil déclianit vers l'ouest ... cet homme se faisait appeler Abbadon et tenta de me convaincre de rejondre son armée ...
Au début je pensais qu'il voulait que j'intègre son clan ... mais non il ne s'agissais pas de cela ... et ne l'ai pas pris au sérieux ...
Un farfelu me suis-je dit comme il en existe tant ... et j'ai gardé l'information pour moi , me gardant bien de lui expédier un quelconque parchemin ...
- " Je ne suis ni le bien , ni le mal , je veux juste détruire ... "

Je mesure à présent mon erreur d'avoir tenu secret cette proposition ... j'aurais du en parler à notre chef , à zack ... je me souviens même ce jour avoir ri dans ma barbe en voyant s'éloigner Abbadon ... un prophète de plus pensais-je ... tiens il ne lui manquerait plus que ma barbe !!!!

J'avais une fois de plus sur-estimé la bonne volonté des races et leur capacité à résister à la tentation ... car cet étrange personnage jsuqu'au jour du massacre en avait soudoyé plus d'un , et pas des moindres ... des gens de haut-rang , nobles , chevaliers ... mages émérites ...

Magma avait comme on le prévoyait avant une rude bataille fait des victimes , rendant mêmem ses cavaliers noirs par moment invisibles ...
je me souviens avoir fait tournoyé ma hache ... dans le vide ... et subi ensuite de graves blessures ... ma chair en portera à jamais les stigmates ...
mais pas autant que mon âme ... un peu plus assombrie !
Mais ces ennemis au moins on les attendait , on savait leur venue et leur but ... si ce n'est qu'ils se trouvèrent en l'armée d'Abbadon un allié de choix ... Abbadon qui avait corrompu l'était-il également ?
Le fait est que les traîtres à Gwo firent beaucoup de mal et en quelque sorte machèrent par moments le vil travail de MAGMA et se sbires ...

Jerevis alors Zack quitter la place dans un silence quasi religieux et la dernière phrases qu'il prononça ... me ...
<< [b]L'union des peuples formera l'homme de demain [/b] >>

En me remémorant cette maxime une larme puis deux perlèrent et vinrent se perdre dans ma barbe brouissailleuse ...
Je marchais seul ce matin-là dans ce qui avait été la belle forêt de Gwo , parmis les cadavres qui jonchaient le sol ... je donnais des coups de pied aux charognards venus se baffrer des corps meurtris ...
J'étais à la recherche de Zack , je voulais lui parler ... lui savait ... lui avait compris ... je me répètais plusieurs fois la si jolie phrase qui était en fait notre devise ... mais ...
existait-il encore un espoir ?

[color=black][i]Trois lunes sont passées depuis le massacre de Gwo par Magma et ses sbires… ou devrais-je dire, plutôt, ses rognures de vendus. Pareil à la gangrène, la corruption s’est insinuée parmi les plus grands guerriers que ces terres connaissent. J’en avais été le témoin, j’en avais donné l’alerte, mais personne ne m’a entendu, personne ne m’a écouté... Il est douloureux de se sentir trahi, encore plus quand vous avez confiance, une confiance aveugle envers la personne qui vous a poignardé dans le dos. Et ce soir là, c’est ce qui s’est passé à de nombreuses reprises.

Machinalement, je tue les monstres que je croise. Sans distinction, sans remords, en laissant leurs cadavres côtoyer ceux des habitants de Gwo. Je suis las… fatigué de tout ça. Je repense une nouvelle fois à la bataille qui a eu lieu. Nous attendions tous Magma et ses cavaliers noirs près de la tour à l’entrée du Marais. Nous étions prêts, mais quand j’ai vu débarqué Koumal, hurlant comme un fou et tuant ce qu’il croisait, j’ai su qu’il en faisant parti. Un traitre, sous les ordres de Magma, voilà ce qu’il était. Il avait été corrompu… un des premiers sans doute… Une nouvelle fois, je donne l’alerte à mes compagnons d’infortune d’un jour.[/i]

[b]« Mefiez-vous !! Koumal est un traitre ! Faites attention à vous ! »[/b]

[i]Mais en plein combat il est difficile de se faire entendre. Les premiers succombèrent, non pas sous les coups de Magma ou des cavaliers noirs, mais du plus vil personnage connu à ce jour sur Subirion. Koumal massacrait... toute vie, tout espoir. Avec sa force surhumaine et aussi dur que de la roche, il était impossible de le frapper en retour. Son armure était un bouclier des plus efficaces…

C’est à ce moment là, que j’ai su…

Puis, après quelques labeurs dans notre organisation, nous réussissions enfin à rejoindre la ferme du pêcheur. Une grande vague humaine déferlait sur Magma. Une seule et même force. Les ennemis de toujours, devenus amis d’un jour. Les uns soignants les autres. Les autres relevant les uns, avec une main tendue. Une seule entité. Un seul espoir. C’est ce que nous étions. Avec difficultés, nous terrassons en premier un cavalier noir. Puis Magma. Et enfin le dernier cavalier noir. Mais la bataille n’est pas finie, loin de là…

Tapis dans l’ombre, l’armée secrète arrive. Koumal, barak et Abaddon… Trois condamnés. Trois traitres. Trois souillures. Ils jubilent car ils se savent invincibles. Mortellement blessé une première fois, je me relève et retourne au combat. Je me sais vaincu. Je me sais perdu. Mais je ne peux me résoudre à baisser les bras… même si je sais…

Je frappe Koumal, je frappe Abaddon mais c’est peine perdue. Je retombe dans un sommeil éternel, mais je me relève et repars. J’ai su bien après, que la traitrise était si bien insinué dans leur veine, que l’un des vendus a profité de la négligence d’un autre pour le tuer. Pathétique…

J’ai mal. Mes blessures ont guéris, mais j’ai le cœur meurtris car maintenant, je sais… il est difficile de vivre avec un tel fardeau, mais je ferai avec, je ne veux pas le dire à mes compagnons d’armes. Mes pas m’ont emmenés jusqu’au temple de la forêt. De loin, je vois mon ami le nain Grinwolf, d’un mouvement de tête, je le salue. [/i]

[b]« Bonjour mon ami »[/b]

[i]J’arrive près de lui et lui tends ma main, qu’il prend chaleureusement. Un silence s’en suit. Gênés tous les deux par les atrocités commises quelques jours plus tôt, nous n’osons prendre la parole…[/i][/color]

J'étais là ... entre les souches calcinées et les corps mutilés à divaguer , alignant pas après pas mu pas une force dont je ne soupçonnais pas l'existence ... sans but bien précis ... sans endroit ou aller ... Zack !
Cette force qui faisait que j'étais debout sur mes petites jambes alors que mon esprit me commandait de me terrer au fond d'une grotte et de m'y plonger dans un sommeil interminable ... cette force ... la survie ... se relever , rebâtir ... reprendre espoir ... facile à dire ...
C'était une lutte sans fin dans ma tête , tantôt je visualisais le visage de mon ami ... tantôt j'imaginais une grotte sombre où je m'endormirais à jamais ...
Allons bon ! les idées noires que j'étais parvenu à chasser depuis des lustres refaisaient surface ... retrouver Zack ... je m'attachais à cette idée ... pourquoi lui spécialement ... oui pourquoi lui ?
L'Aube Nouvelle m'avait bien accueilli dans son ensemble , ce clan où quand vous arrivez pour la première fois on ne vous demande pas de prêter serment d'allégeance ou bien de signer une charte ... pour le bien pour le mal ou rester neutre , ce qui est encore plus hyppocrite ...
Pas de jugement de forme ou de fond , le passé est le passé et les actes à venir ne vous sont pas dictés ... Au sein de cette belle famille le mot LIBERTE prend tout son sens ... seul le clan compte et ne pas nuire à ses interêts bien-sûr !
Bref Sniper m'avait reçu très aimablement et Zack ensuite que j'avais pris pour le cuisinier de service ... Dès ses premières paroles le contact était passé , ce dernier ayant évoqué d'anciennes ripailles en compagnie de nains ... visiblement cette race ne lui était pas inconnue , certains détails ne trompent pas et vinrent entériner la véracité de son discours de bienvenue ...
Les nains on les aime bien , on les charrie , on trinque ... mais plus rares sont ceux qui approfondissent vraiment leurs relations avec eux ... et Zack faisait partie de ceux-là ... un homme sincère et authentique , sans chichi égal à lui-même ...
Les quelques lunes passées au clan avaient rapprochés les deux personnages et leurs discussions parfois tardives devant l'âtre rougeoyant de la salle commune , présumées pour chacun d'un passé ... disons douloureux ... qui avait pour le moins laissé des traces quasi indélébiles ...
Grinwolf s'était attelé depuis son arrivée à l'écriture quand il en avait le temps d'un grimoire relatant une partie de sa vie , sorte d'expiation à d'anciens forfaits dont il n'était pas très fier ... ce que certains humains appellent des" pêchés "
Les écrits ainsi transposés sur parchemin pourraient si Grinwolf venait à disparaitre un jour , venir témoigner pour lui du lourd fardeau qu'il portait ... et du pardon qu'il demandait !
Ceci étant Grinwolf se sentait mal de garder en lui quelque lourds secrets et donner le change n'est pas toujours chose aisée ...
Il fallut donc les incidents qu'on connait implicitant la trahison de certaines " figures " de Gwo et causant un massacre sans précédent dans Subirion , pour que notre ami se décide enfin à vouloir parler à quelqu'un et ce quelqu'un cétait Zack ...
Grinwolf désespèrait de ne pas le retrouver et pourtant ce matin-là imprégné de tout le malheur ambiant il ne se raccrochait qu'à cette idée ... savoir Zack vivant ... le trouver ... lui parler ... se confier ... reconstruire ... se reconstruire ...
Maître-nain arriva aux abords du temple noirci pas les sortilèges de feu ... malgré quelques bonnes entailles dans la pierre et le sang qui maculait les murs il tenait encore debout ...
Grinwolf s' adossa quelques instants à une des parois passant instinctivement sa main dans une brèche ... sûrement une violente estocade pensa-t-il ...
Zack !!! Zack !!!
Son ami venait de déboucher d'un bosquet ... non ce n'était pas lui , sans doute les abords du temple et de sa magie qui influaient sur le nain ... il ferma les yeux secouant sa tête de droite à gauche ... puis les rouvrit ... et ... il était encore là et avançait même sur Grinwolf qui se redressa ...
Il est tout proche à présent ... si proche ... il me tend la main ... je n'ose la prendre de peur qu'au premier contact ... " PLOP " il ne s'évanouisse ...
Je prends sur moi et accepte la main qui se tend ... je la serre ... la serre ... si fort ... si longtemps ... je veux être sûr ... je referme les yeux ... les ouvre , il est bien là devant moi en chait et en os ... je garde toujours sa main dans les miennes et de mon pouce caresse la paume durcie par le couteau dont il se sert si souvent pour sculpter ...
Je stoppe les caresses maintenant sûr que ce n'est pas un fantôme ... je ne voudrais pas qu'il croit que ... mais non l'idée ne lui effleurera même pas l'esprit ...
je relâche mon emprise et sa main du même coup et nous nous regardons ... habituellement lorqu'on se rencontre nos deux mines se réjouissent et nous ouvrons tout deux de larges sourires sur nos dents blanches ...
Mais là ... non ... Mon ami a la mine déconfite et emprunte d'une si grande tristesse ... sûrement pareile à la mienne ... je repense à se paroles à la fontaine ... il nous avait mis en garde ... lui plus que les autres doit et peut être dépité ...
Nos regards à première vue profonds sont plongés l'un dans l'autre comme si nous voulions sonder nos âmes ... mais de profondeur il n'y a ... nos regards sont en vérité ... vides !!!
J'imagine qu'il est heureux tout comme moi d'avoir retrouvé un des siens ... mais l'un comme l'autre , nous ne pouvons exprimer notre joie ...
Nous nous mettons en marche ... vers nul part ... silencieux ... gêné ...et nous marchons marchons et sans qu'aucun des deux ne se décide à parler nous nous dirigeons vers la maison du pêcheur un des endroits où ... enfin ...
je chasse de mon esprit des images atroces et encore fraîches ...
Sur place c'est l'horreur ... la maison n'a plus de toit , les arbres déracinés , une odeur tenace de chair brulée plane et empuante l'atmosphère ce malgré le vent qui purirife les champs de bataille des efluves de la mort ...
La Dame à la faux a eu fort à faire mais a du être satisfaite ...
Je me convainc à rompre ce silence malsain et balbutie ...

[b][i] - " je ... Je ... il faut que ... quel désastre ! ... je dois t'avouer certaines choses mon ami et à plusieurs titres ... et j'ai de ce matin à la taverne recueilli de bien mauvaises nouvelles ... vaincre un démon n'est pas impossible ... mais de son passage il sème ... il sème les graines ... de ... de ... [/i][/b]

Je ne parvenais pas à prononcer le mot ... je ne m'y résolvais pas ...

[b][i] - " D'autres que les traitres ont choisis leur camp ... sans qu'aucune force maléfique ne les ait ... enfin ... comprends-tu Zack ... c'est comme une réaction en chaine ... certains font des concours de meurtres comptabilisant leurs victimes ... ce que nous avons vécu et qui aurait du nous unir nous souder les uns aux autres ... a eu aussi un effet inverse sur certains ...
Il y en qui entendent des voix comme Alrik ... une jeune mage aussi persecutée par des malandrins a tuée pour se défendre ... mais a apprécié le goût de la mort ... et en elle désormais l'envie de recommencer ...
Que va-t-on devenir ? Lors ... sur qui devons-nous compter ?
Magma et ses sbires ont gagné en fin de compte ... il a injecté dans la population de Gwo son chancre maléfique ...
Devrons-nous à présent nous méfier du paisible bûcheron qui nous assènera un coup de hâche quand nous aurons le dos tourné ou du tavernier qui nous enfoncera dans la gorge un tesson de bouteille lorqu'on lui demandera crédit ?
Dis-moi zack ... que faire ? nous tourner vers nos dieux en suppiant ... ? "[/i][/b]

Grinwolf ... c'était les nerfs sans doute ... laissa couler devant son ami sans même tenter de le dissimuler , de grosses larmes qui roulèrent sur ses joues ...

[color=black][i]Après plusieurs minutes de silence, marchant côte à côte, nos pas nous ont guidés vers la cabane du pêcheur. Inconsciemment, nous nous sommes dirigés vers le lieu où le plus d’atrocités ont été commises, quelques jours plus tôt. Le paysage reflète le désastre qu’il y a eu. Toit arraché, arbre déraciné, odeur de chair calcinée dans l’air… la nausée me prend un cours instant, mais je ferme les yeux pour ne plus ressentir ce qui m’entoure.

Avec un soupir, je les ouvre et tourne mon regard vers Grinwolf. Il prend enfin la parole. Lui qui est d’un naturel enjoué et emprunt à la conversation, le voilà hésitant, balbutiant… Je vois bien que quelque chose le tracasse. Aurait-il envie de se confier ? Ses propos se font confus, j’ai peine à l’entendre parler ainsi. Il est mon ami et je ressens une immense tristesse, un terrible secret qu’il traine depuis bien des années sur ses épaules voutées par le … remord sans doute ? Je l’écoute jusqu’à la fin.

Ses paroles me surprennent mais ne m’étonnent pas, paradoxalement. Surpris par la rapidité des évènements, car trop tôt encore… mais pas étonné de la tournure, car je savais que cela allait arriver. J’avais juste pensé que cela se ferait bien plus tard… Perdu dans mes pensées, je reprends mes esprits et vois mon ami pleurer. Ma gorge se noue, mon cœur se serre. Je pose une main sur son épaule et la serre pour lui montrer que je suis là et qu’il peut compter sur moi. Je détourne le regard tout de suite après, pour ne pas le mettre mal à l’aise.

D’un mouvement de tête, je lui indique l’arbre déraciné que nous avons vu et nous nous dirigeons jusqu’à lui, pour nous asseoir sur la souche. Je prends à mon tour la parole, en me raclant la gorge pour ne pas montrer mon émotion.[/i]

[b]« Mon ami…je ne pense pas que cela soit une réaction à la chaine, vois-tu… C’est dans la nature de certains hommes, que de tuer son prochain. Magma et ses cavaliers ont juste été… et bien… le catalyseur de cette vague de meurtres qui est apparues récemment… »[/b]

[i]Je m’arrête un instant, pour que Grin’ comprenne bien où je veux en venir, puis je reprends lentement.[/i]

[b]« Comme je l’ai dis sur la place de la fontaine, la médiocrité, la faiblesse, l’envie de montrer aux autres que l’on est le plus fort, avec un égo surdimensionné amènent à la facilité. La facilité de tuer. Il est tellement plus simple de s’en prendre à un être plus faible que de le prendre sous son aile et l’aider. En l’aidant, tu y mets du tien, tu y mets ton âme et ton cœur … Et tu deviens donc aussi vulnérable … que lui … Que si tu n’as aucune conscience, aucun remord pour tuer, alors plus rien ne t’arrête et toutes les barrières tombent. » [/b]

[i]Je ne sais pas si j’arrive à bien expliquer le fond de ma pensée et j’hésite à continuer. J’aurai bien voulu avoir à l’instant même mon petit ustensile afin de donner vie à un petit morceau de bois. Mais je n’ai rien alors je serre mes mains entre elles.[/i]

[i][b]Long soupir[/b][/i]

[b]« Je ne peux pas te répondre quant au futur… je ne suis hélas pas devin …[/b] - [i]dans un murmure[/i] – [b]encore que je ne sais pas si je le voudrais vraiment… - mais tout ce que je peux te dire, c’est que tu peux compter sur les membres de l’Aube. Sur eux seuls tu peux te fier… et malheureusement personne d’autres. Ca peut paraître sévère ce que je dis là et que je vois des ennemis potentiels partout mais… c’est hélas la réalité. »[/b]

[i]Je réfléchi un instant à la dernière question de Grin’. Il faut que je fasse attention a ne pas lui briser tous ses espoirs. Je fixe la cabane du pêcheur, et mes yeux s’attardent sur des poulets sur un champ au loin.[/i]

[b]« Je doute que le fait de supplier des Dieux puissent arranger les choses… mais si tu te sens mieux à le faire, si tu te sens soulagé ou bien même en sécurité, alors… prie. Je serai plutôt d’avis à prendre les choses en main et essayer de faire prendre conscience au peuple de Gwo du danger qui les menace… et éventuellement les aider si nous le pouvons. »[/b]

[i]Je dois être bien le seul à ne pas croire mes propres paroles. J’ai tellement peu d’espérance en moi que je ne crois plus en rien. Le silence se réinstalle de nouveau entre nous.[/i][/color]

De longs et bien curieux slience ponctuent notre conversation comme si l'on pesait chaque phrase , soupesait chaque mot ... Zack m'a serré contre lui pensais-je ... chose rare chez l'humain car le nain en général excite la curiosité de part sa petite taille ... malsaine cette curiosité qui peut aller parfois même jus'au dégoût exacerbe cette différence en la décrivant comme une difformité et le contact d'un nain fait horreur ...
Bref après cette véritable marque d'amitié qui me toucha profondément ... mon ami m'invita à m'asseoir sur ce qui restait d'un vieux chêne ...

Zack m'exposa son point de vue ... sur la naissance de ces nouveaux-tueurs ... mais il me parla aussi de L'Aube Nouvelle ... ses paroles , y croyait-il lui-même ? étaient empruntes d'espoir et sans le savoir cela me fit le plus grand bien ... le torrent de larmes tari je m'essuyais les yeux et parlais à mon tour ...

[b][i]- " Tu vois l'ami les larmes sont de bien précieuses choses que l'on ne doit cacher ... elles expriment des sentiments ... des regrets ... un chagrin ... mais celles que tu m'as vu verser tout à l'heure ont le même goût bien trop amer que celles ... enfin ... de mauvais souvenirs ...
Quand je te parlais de réaction en chaine ... j'ai bien compris que ce n'était pas le fait d'un événement déclancheur seul ... je sais les noirceurs que peuvent revêtir les âmes ... c'est tellement bien ancré en nous comme un invisible ennemi qu' il nous faut combattre lutter sans cesse pour repousser ce miasme putirde qui tente de faire surface et nous submerger !
Nous sommes ainsi fait ... et je dois te ... [/i][/b]

Maitre nain s'interrompit se reprenant sur ce qu'il allait dire ... mais il le fallait pourtant , c'était plus que nécessaire en ces heures sombres ... nous nous devions à percer les abcès à en faire sortir l'humeur avant que le mal nous gagne et nous prenne en son sein ...

[b][i] - " Gwo a changé , les choses ont changées plus rien ne sera comme avant désormais et savoir sur qui l'on pourra compter est primordial ... vital ... les citadins , paysans , pêcheurs guerriers , mages ... vont se toiser avec méfiance ... les ruelles sombres devenir des traquenards ... les forêts se refermer sur lerus victimes ...
je crois que le moment est venu de se montrer aux autre au grand jour , tomber les masques ... se libérer des fardeaux que nous avons trainés jusqu'en ces nouvelles terres ...
Ainsi vois-tu j'ai commencé un manuscrit ... on y parle de ma vie de l'effondrement de la mine de la main noire ... de tas de choses qui ont fait de ma vie ce qu'elle est à présent
En fait l'éboulement n'est pas du fait de l'avidité de ma confrérie qui creusait toujours de plus en plus profond ...
C'est l'oeuvre d'une bande organisée ... des pillards .. des hommes-lézards ... de sales fouisseurs qui aidés par les nécro-raiders ont truffés les tunnels d'explosifs ...
Ils ont dérobés une grande partie de notre trésor , des pièces de forge de toute beauté et héritées de nos anciens , des peirres précieuses et un peu d'or ammassé de la revente de minéraux ...
Non-content de nous voler , ils ont massacrés mon peuple ... long soupir
Tapi au fond d'une taverne après que les elfes sylves m'aient apportés de l'aide ... ce quelques lunes après mon départ de bois-doré j'ai surpris une conversation de clients bien imbibés de vin et d'hydromel ...
Ils parlaient fort jusqu'à mimer certaines scènes ... se moquant ...
Ils ne m'avaient pas vu et raillaient mon peuple ... ennivrés qu'ils étaient ... c'est de là que j'ai su ... la vérité ... et crois-moi je n'ai point trouvé drôlerie dans leurs propos ...
J'ai fini mon verre discrètement , penant bien soin de mémoriser les visages de ces rustres ... simples fermiers au demeurant je l'ai su par la suite ...
En tapinois je suis sorti et me suis enfui dans la forêt ou j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps ... puis suis revenu en ville où j'ai guetté la fermeture de la taverne ...
J'ai ensuite pisté la bande d'ivrogne qui rentrait chez elle pour y recevoir le " chaleureux accueil " de leurs femmes ...
Une chance ils habitaient tous un petit hameau bien sypathique au bord d'une rivière ... un moulin une roue à aube ... un charron ... une forge ...
Idyllique en somme ...
Est-là ce qui a fait monter en moi cette envie de meurtre ... la jalousie de ce qu'ils avaient et que je n'avais plus ... foyers femmes enfants ... j'avais laissé le côté sombre m'envahir ... me donner de la force , un but ... LE BUT ... et je n'aurais de cesse à présent qu'en contemplant lerus cadavres ...
Je ne vais pas te raconter les détails Zack ... mais je leur ai fait vivre l'enfer ... eux qui n'avaient pourtant que " tenus des propos déplaisants et offensant "
une bonne leçon aurait suffit ... mais il était trop tard , j'étais devenu le mal que j'incarnais et n'ai eu de pitié ... la nuit suivante je suis devenu souffrance , terreur ... horreur ... hommes ... femmes ... enfants ... jsuqu'à leur bétail que j'ai abattu ... le moindre poulet ...
Au petit matin ne subsistaient que les débris fumants d'un village champêtre ... la poudre noire avait parlé ...
Ma vie ... enfin si on peut ainsi la nommer , pendant de longs cycle de lune n'a été que meurtres et vilénies ... J'ai bien-sûr retrouvé d'abord les nécro-raiders que j'ai fait payés ... j'en ai torturé quelques-uns avant de les achever ... ils imploraient ... demandaient pardon ... certains se sont parjurés ... mais j'étais sourd ... j'étais devenu une machine à tuer ...
Sous la souffrance les nécro-raiders ont parlés et m'ont indiqués où se trouvait la tanière des hommes-lézards ...
ceux-là mon ami je peux te dire qu'ils ont eu tous des morts atroces douloureuses et pour les derniers d'entre-eux lentes ...
baisse la tête
Une semaine durant je l'ai épié , leurs allers et venues , leurs habitudes trajets ... faiblesse et j'ai monté un plan machiavélique dont ils ne pouvaient en aucun cas réchapper ...
Jamais je n'aurais soupçonné en moi de telles ressources ... tant de cruauté non-plus ... mais le mal engendre la haine .. la vengeance ...
Mon forfait accompli j'ai continué ma route ... je n'étais plus que l'ombre de moi-même ... dormant à même le sol dans les boisparfois sous la pluie ne cherchant pas l'abri minimum d'une grotte ...
Toute les eaux se déversant sur-moi n'arrivaient pas à me libérer de cette emprise démoniaque ni à laver mon âme ...
Mon chemin de croix j'ai suivi en perpetuant les meurtres pillages et vols ...
Le bandit-nain m'appelait-on dans cernaines contrées ou le nain-démon , nain diabolique ... On m'a attribié divers quolibets ... j'étais recherché mais aussi craint ... j'emmenais la peur avec moi ...
Il a fallu ... enfin ... çà je l'écrirais ... " [/i][/b]

Zack avait baissé la tête en écoutant le récit de Grinwolf ... serait-il encore après ses aveux son ami ? sa tête baissée était-elle un signe de désapprobation ou bien cela évoquait-il pour lui aussi ... des souvenirs ...

[color=black][i]J’ai écouté Grinwolf dans un silence presque religieux. Il y a tant de similitudes dans nos vies passées, que j’en reste sans voix. J’ai gardé la tête baissée pendant qu’il parlait. Moi aussi je me souviens de la tuerie que j’ai fais pendant que des gardes dormaient et cuvaient leur alcool. Encore un silence, ils se font nombreux pendant notre conversation. Lentement je lève la tête et regarde mon ami.[/i]

[b]« Mon ami -[/b][i]j’insiste bien sur le mot pour qu’il comprenne que rien n’a changé pour moi[/i] - [b]nos actes passés restent un gros poids sur nos consciences. Justifiés ou non, les meurtres restent des meurtres et je suis sur que tu en es bien conscient autant que moi. La jalousie, la haine, la vengeance peu importe le motif, celui-ci ne peut nous absoudre de nos actes barbares. Un meurtre reste un meurtre. Et j’ai tué aussi… des pillards, des violeurs, des assassins et j’avoue que même maintenant je ne le regrette pas. Mais je dois vivre avec cela. Le passé est le passé. Ce sont nos actes de maintenant qui font de nous ce que nous sommes. Et ici, sur ces terres, mon ami, tu es le nain qui tend la main aux autres pour les aider. Tu n’es nul obligé de dire ce que tu as fais par le passé. Les gens de Gwo ou ceux de l’Aube, t’apprécie pour ce que tu es, un fidèle compagnon d’armes, un ami sincère, un nain avec une grande générosité de cœur, c’est cela que je vois devant moi… maintenant. Par contre si toi, tu ressens le besoin de coucher sur papier, les actes que tu as commis dans le passé, à toi de voir. Je sais que pour ma part… je préfère rester discret sur ce que j’ai fais. J’ai encore beaucoup de mal à en parler… »[/b]

[i]Long soupir[/i]

[b]« Mais assez bavardé comme ça, assez de mauvais souvenirs comme ça, j’ai soif mon ami ! Allons boire une bière à la taverne et si tu le souhaites, tu pourras m’en dire plus, mais pour l’heure il est temps d’oublier un peu tous nos problèmes et de passer du bon temps autour d’un verre entre amis»[/b]

[i]Je donne une tape amicale dans le dos de Grin’ et nous voilà en chemin vers Gwo pour y déguster ses bières.[/i][/color]

Mon fidèle ami avait écouté attentivement mes paroles ... et relevé la tête ... puis m'expliqua qu'il n'était nul besoin " d'avouer " les actes passés ni forcément non-plus de les écrire ...

[b]- " Oui allons boire un verre et secourir de pauvres gens si besoin ... Quel désastre quand même ... tu sais l'ami ... pour moi parler de tout çà ... tu sais ce dont je viens de t'exposer les faits ... c'est pour moi plus que salutaire ...
j'ai voyagé trop longtemps avec ce fardeau en pénitence bien plus lourd qu'un balluchon empli de minerai ...
j'étais parvenu le dissimuler au plus profond de moi ... tout en sachant bien qu'un jour il ressurgirait ... je ne pourrai jamais me pardonner mes crimes car ce sont des crimes ... j'étais aveuglé par la colère , la haine , la vengeance ... et de pauvres innocents en ont ... enfin ..
Il fallait que j'en parle à quelqu'un ... même si sur le fond cela ne changera guère les choses ... mais il faut évacuer ses haines passées pour ne pas en engendrer d'autres à venir ...
Tu sais s'il n'y avait pas eu cette Dryade ... il se peut que je fus moi-même pendant la bataille aux côtés de l'armée des traitres ...

A toi je pouvais parler l'ami , car j'ai senti en toi une grande profondeur d'esprit ... tu n'es pas quelqu'un qui se contente des couches superficielles de l'être ... quelqu'un d'éphémère ...
et je crois que tout comme moi tu à déjà sondé ton âme ... même si çà fait mal , même si ce que l'on y trouve n'est ma foi guère plaisant quelquefois ... mais l'acte est salutaire ....
Te livrer à moi l'ami n'est pas chose obligatoire et cela ne se fait sur commande ... mais je voulais que tu saches que si ut as besoin de cela un jour et bien ... je serai là ...
Je peux tout entendre tu sais et sais garder un secret ... tout comme toi j'en suis sûr ... "[/b]

Les deux amis troublés par l'odieux carnage de la veille tentaient de se rassurer ... de faire comme si ... mais ignorer les cadavres , la forêt dévastée et cette odeur pestilentielle de chairs calcinées était chose impossible ...
Grinwolf essaya malgré tout de se concentrer sur la dernière phrase de son véritable ami Zack et imagina une tablée d'amis festoyant autour d'un royal festin et faisant clinquer les chopes de bière ...

Un vent d'Ouest se leva et s'engouffra dans la chevelure du nain ... Grinwolf adorait le vent souvent porteur de changement .. synonymes de voyage de liberté de légèreté ... enfin ainsi le voyait-il

Pour l'heure pensa Maître-nain si celui-ci pouvait souffler très fort et emporter avec lui en les chassant très loin les effluves de mort ... un jour nouveau apparaitrait et tel un phénix ... les terres de Subirion renaitraient-elles de leurs cendres ...
Il se mirent tout deux en route vers la taverne