2012-04-15 01:52:46
[b]...qui nous sépare de la rive noire.[/b]
[b][color=darkblue]
D’honnêtes paysans occupent cette petite ferme au bas de la colline. S'ils ont peu d'éducation, ils n'en sont pas moins honnêtes et courageux.
De loin, on peut voir le père rentrer des champs accompagnés de deux de ses fils. Sa femme lui fait un signe de la main, son plus jeune fils agrippé à sa robe et sa fille cadette non loin de là l'aide à dépendre les draps séchés au vent du sud. Une fillette, de quatre ans plus jeune cours en riant après les poules.
L'ainée de la famille est partie quelques mois plutôt contre l'avis de ses parents chercher gloire et fortune, avait-elle dit.
Le soleil se fait tard dans le ciel à présent. De la cheminée du logis s'échappe un peu de fumée portant les effluves du souper prochain.
Un baquet d'eau tombe au sol éclaboussant au passage le gamin assis par terre.
La femme pousse un cri qui fige sur place ses enfants.
De loin, son époux ne comprend pas pourquoi sa femme s'agite ainsi, le vent ne lui apporte que des bribes de mots incompréhensibles.
Il s'apprête à courir lorsque son ainé lâche un cri rauque dans son dos. Quand il se retourne, il a juste le temps de voir sa cage thoracique transpercée de flèches avant que sa propre tête ne roule dans l'herbe dans une gerbe écarlate.
La horde est lâchée, le second se fait happer par elle et piétiner sans qu'aucune chance ne lui soit donner de hurler sa douleur.
Les cavaliers noirs descendent la colline à bride abattue. Le grondement des sabots résonne dans la vallée couvrant les hurlements de la femme qui court en tous sens.
Elle a juste le temps de récupérer son jeune fils et se tourner pour intimer ses filles de courir lorsqu'elle reçoit une douzaine de flèches empennées de noir, les transperçant tous deux, elle s'écroule net, dans un dernier soubresaut elle crache le sang qui coule comme une rivière de sa bouche. Deux pantins gisent, comme cloués ensemble, les yeux vitreux la vie à quittée leurs corps.
Un brasier s'allume, la chaumière ne sera bientôt plus qu'un tas de cendres, lorsque la cadette se fait rattraper par la meute qui accompagne ces envahisseurs. Elle gémit d'abord puis hurle tandis que les molosses déchiquètent son corps d'adolescente.
Tout n'est que cendre et sang séché, la fumée âcre qui entoure la scène peine à partir. Le vent est tombé tout n'est que poisse et chaos.
Une fillette git sur le ventre, la tête enfoncée dans la fange, l’empennage d'une unique flèche dépasse dans son dos . Le corps inerte et sanguinolent d'une bête de bats la recouvre à demi.[/color][/b]
Par delà les ombres, j'ai conquis mon droit à la vie, également celui de poser un pied ici.
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D’honnêtes paysans occupent cette petite ferme au bas de la colline. S'ils ont peu d'éducation, ils n'en sont pas moins honnêtes et courageux.
De loin, on peut voir le père rentrer des champs accompagnés de deux de ses fils. Sa femme lui fait un signe de la main, son plus jeune fils agrippé à sa robe et sa fille cadette non loin de là l'aide à dépendre les draps séchés au vent du sud. Une fillette, de quatre ans plus jeune cours en riant après les poules.
L'ainée de la famille est partie quelques mois plutôt contre l'avis de ses parents chercher gloire et fortune, avait-elle dit.
Le soleil se fait tard dans le ciel à présent. De la cheminée du logis s'échappe un peu de fumée portant les effluves du souper prochain.
Un baquet d'eau tombe au sol éclaboussant au passage le gamin assis par terre.
La femme pousse un cri qui fige sur place ses enfants.
De loin, son époux ne comprend pas pourquoi sa femme s'agite ainsi, le vent ne lui apporte que des bribes de mots incompréhensibles.
Il s'apprête à courir lorsque son ainé lâche un cri rauque dans son dos. Quand il se retourne, il a juste le temps de voir sa cage thoracique transpercée de flèches avant que sa propre tête ne roule dans l'herbe dans une gerbe écarlate.
La horde est lâchée, le second se fait happer par elle et piétiner sans qu'aucune chance ne lui soit donner de hurler sa douleur.
Les cavaliers noirs descendent la colline à bride abattue. Le grondement des sabots résonne dans la vallée couvrant les hurlements de la femme qui court en tous sens.
Elle a juste le temps de récupérer son jeune fils et se tourner pour intimer ses filles de courir lorsqu'elle reçoit une douzaine de flèches empennées de noir, les transperçant tous deux, elle s'écroule net, dans un dernier soubresaut elle crache le sang qui coule comme une rivière de sa bouche. Deux pantins gisent, comme cloués ensemble, les yeux vitreux la vie à quittée leurs corps.
Un brasier s'allume, la chaumière ne sera bientôt plus qu'un tas de cendres, lorsque la cadette se fait rattraper par la meute qui accompagne ces envahisseurs. Elle gémit d'abord puis hurle tandis que les molosses déchiquètent son corps d'adolescente.
Tout n'est que cendre et sang séché, la fumée âcre qui entoure la scène peine à partir. Le vent est tombé tout n'est que poisse et chaos.
Une fillette git sur le ventre, la tête enfoncée dans la fange, l’empennage d'une unique flèche dépasse dans son dos . Le corps inerte et sanguinolent d'une bête de bats la recouvre à demi.[/color][/b]
Par delà les ombres, j'ai conquis mon droit à la vie, également celui de poser un pied ici.