2010-10-30 22:13:31
[i]une petite idée pour accompagner l'animation de demain ! Tous les amateurs de rp peuvent venir participer à ce sujet du moment que c'est en rp. Voilà , si l'événement vous inspire écrivez quelques lignes.[/i]
Cette nuit était froide et l’atmosphère était humide… La Lune, grande et pâle renvoyait un reflet glaçant sur la surface sombre du marais. A cette ambiance macabre venait se superposer une odeur pestilentielle et quelques frissonnant feu-follets, apparaissant subrepticement ça et là parmi les rares renoncules encore capable de pousser dans cet endroit dégoutant.
Du haut de cette petite colline échancrée je pouvais voir jusqu’au village des lézards et leur phare comme une lueur vague près de la côte. Toutes lumières étaient éteintes dans ce vaste et sordide marais, colonisée par les ombres des ressuscités et de ceux qui n’ont pas su mourir. Mes semblables, peut-être.
Je marchais lentement, posant délicatement et sans un bruit mes pieds nus sur les herbes folles des sentiers décharnés du marais. On aurait dit que tout ici était endormi. Il n’y avait pas un bruit. Même le vent semblait avoir cessé de souffler et une épaisse brume flottait désormais dans l’air. Je n’éprouvais ni peur, ni joie à la vue de ce spectacle digne d’une soirée d’épouvante. Pourtant, après quelques heures à errer sans but dans cet endroit et alors au plus profond de la nuit, soudain, un murmure me parvint. Je stoppai net ma marche et tendit l’oreille. Au loin, une lente agonie semblait s’opérer. Un râle. Une incantation ? Cela me semblait trop louche.
Je regardai la Lune un instant. Aucune ombre sur sa face ne pouvait me laisser penser à un mauvais présage… Mais je suis mauvaise voyante. Je ne crains pas la mort, mais peut-être de croiser mon destin, celui que j’attends depuis si longtemps. Ais-je seulement vécu pour vivre et continuer à vivre ? Y-a-t-il une finalité à tout cela ? Y-a-t-il seulement une fin ? Ou vais-je errer ainsi jusqu’à la fin de toute chose ?…
La longue plainte s’évanoui sur une note aigue qui vous aurait transpercé l’échine. Un soubresaut se fait sentir sous la terre. Qu’est-ce ? Je m’agenouille et pose mes mains froides et blanches sur le sol. Je ressens un mouvement, presque à la limite de ce qui serait perceptible. Un autre murmure se fait entendre non loin, sur ma droite. Je jette un œil, mais ne puis rien discerner dans cette obscurité devenue presque totale. Un nuage voile la Lune.
Je me redresse lentement. Il serait peut-être temps de partir d’ici. Quelque chose s’est réveillé, là -dessous. Quelque chose enfermé depuis longtemps. Quelque chose qui a été rongé par la vengeance, mais qui n’a pas pu trouver la mort. Ou l’a refusée. Est-ce ce que je suis devenue ? Ma maîtrise de la magie m’a sauvée de la mort. J’ai acquis un don de vie éternelle. Mais ce même don, cette bénédiction me ronge les entrailles… Serais-je un jour moi aussi condamnée à m’enterrer comme ces êtres malsains ? Nourrirais-je un jour une telle aversion pour la vie et la lumière que je devrai à tout jamais renoncer à ce monde, pour me laisser pourrir dans les entrailles de la terre à attendre une délivrance illusoire ?...
Un nouveau râle s’élève. Long et lent. Une longue respiration à vous glacer le sang. Une nouvelle secousse. Un nouveau bruit, comme un grattement, lent, fatigué, mais non dépourvu d’une certaine volonté. Ça suffit, je dois quitter ce marais. Le bal des morts-vivants ne me tente pas ce soir. Je n’ai rien à leur dire, rien à leur faire espérer pour alléger leur agonie. Qui sait, peut-être un jour m’endormirais-je à leurs côtés…
Cette nuit était froide et l’atmosphère était humide… La Lune, grande et pâle renvoyait un reflet glaçant sur la surface sombre du marais. A cette ambiance macabre venait se superposer une odeur pestilentielle et quelques frissonnant feu-follets, apparaissant subrepticement ça et là parmi les rares renoncules encore capable de pousser dans cet endroit dégoutant.
Du haut de cette petite colline échancrée je pouvais voir jusqu’au village des lézards et leur phare comme une lueur vague près de la côte. Toutes lumières étaient éteintes dans ce vaste et sordide marais, colonisée par les ombres des ressuscités et de ceux qui n’ont pas su mourir. Mes semblables, peut-être.
Je marchais lentement, posant délicatement et sans un bruit mes pieds nus sur les herbes folles des sentiers décharnés du marais. On aurait dit que tout ici était endormi. Il n’y avait pas un bruit. Même le vent semblait avoir cessé de souffler et une épaisse brume flottait désormais dans l’air. Je n’éprouvais ni peur, ni joie à la vue de ce spectacle digne d’une soirée d’épouvante. Pourtant, après quelques heures à errer sans but dans cet endroit et alors au plus profond de la nuit, soudain, un murmure me parvint. Je stoppai net ma marche et tendit l’oreille. Au loin, une lente agonie semblait s’opérer. Un râle. Une incantation ? Cela me semblait trop louche.
Je regardai la Lune un instant. Aucune ombre sur sa face ne pouvait me laisser penser à un mauvais présage… Mais je suis mauvaise voyante. Je ne crains pas la mort, mais peut-être de croiser mon destin, celui que j’attends depuis si longtemps. Ais-je seulement vécu pour vivre et continuer à vivre ? Y-a-t-il une finalité à tout cela ? Y-a-t-il seulement une fin ? Ou vais-je errer ainsi jusqu’à la fin de toute chose ?…
La longue plainte s’évanoui sur une note aigue qui vous aurait transpercé l’échine. Un soubresaut se fait sentir sous la terre. Qu’est-ce ? Je m’agenouille et pose mes mains froides et blanches sur le sol. Je ressens un mouvement, presque à la limite de ce qui serait perceptible. Un autre murmure se fait entendre non loin, sur ma droite. Je jette un œil, mais ne puis rien discerner dans cette obscurité devenue presque totale. Un nuage voile la Lune.
Je me redresse lentement. Il serait peut-être temps de partir d’ici. Quelque chose s’est réveillé, là -dessous. Quelque chose enfermé depuis longtemps. Quelque chose qui a été rongé par la vengeance, mais qui n’a pas pu trouver la mort. Ou l’a refusée. Est-ce ce que je suis devenue ? Ma maîtrise de la magie m’a sauvée de la mort. J’ai acquis un don de vie éternelle. Mais ce même don, cette bénédiction me ronge les entrailles… Serais-je un jour moi aussi condamnée à m’enterrer comme ces êtres malsains ? Nourrirais-je un jour une telle aversion pour la vie et la lumière que je devrai à tout jamais renoncer à ce monde, pour me laisser pourrir dans les entrailles de la terre à attendre une délivrance illusoire ?...
Un nouveau râle s’élève. Long et lent. Une longue respiration à vous glacer le sang. Une nouvelle secousse. Un nouveau bruit, comme un grattement, lent, fatigué, mais non dépourvu d’une certaine volonté. Ça suffit, je dois quitter ce marais. Le bal des morts-vivants ne me tente pas ce soir. Je n’ai rien à leur dire, rien à leur faire espérer pour alléger leur agonie. Qui sait, peut-être un jour m’endormirais-je à leurs côtés…