2010-09-19 19:40:00
[color=darkblue][size=3][font=Corbel]
[b]Prologue[/b]
[i]Ce que j'ai sur le cœur, je dois le coucher sur papier. Aux tourments de mon âme, je dois donner une forme.
Figés sur le papier, les mots, réceptacles des mes cauchemars, seront peut-être gardiens de son essence originelle.
C'est une vieille magie, tellement vieille qu'elle a oublié ce qu'elle est.
Mais aujourd'hui plus que jamais, je compte sur le pouvoir de mots véritables, pour extraire du parchemin la véritable forme.
Forme de la chose qui tourmente mes jours et qui s'échappe si loin de toutes mes questions.
Nous l'avons trouvé par hasard. Sans doute aurions-nous pu l'ignorer pendant des siècles encore. Dans la bibliothèque, je n'ai rien trouvé concernant ce passage, et les oiseaux que j'ai envoyé aux autres ne m'ont rapporté que de nouvelles questions.
Est-ce que cette chose aurait pu être là avant même le château ? C'est possible , mais quelqu'un a prit la peine de murer le passage.
Il n'existe, cependant, aucune facture ni commande pour l'Å“uvre, ni aucune mention dans les anciennes archives pour ce genre de construction.
Note : penser à donner les plans de la Salle de la Question à Suldrun, ils étaient juste sous l'étagère moisie.
Comment est-ce que je l'ai trouvé déjà ?! Je ferai mieux de commencer par le début. Ce n'est qu'un détail mais qui sait quelle importance il pourra avoir par la suite. La magie des noms suit sa loi propre où chaque chose peut tout changer.
Cela semblait anecdotique sur le moment, le château est ancien, et nous y avions déjà retrouvé des passages camouflés et des recoins étranges. Je crois que j'étais descendu dans la cave à vin pour choisir quelles bouteilles seraient servies à l'occasion de notre victoire sur la Bête Noire du Château des Rois.
Dans l'excitation et l'euphorie de notre victoire, j'oubliais de prendre ma lanterne si mes souvenirs sont exacts. Pourquoi ne pas avoir eu recours à la magie pour m'éclairer, je ne me rappelle guère. A ce moment, nos estomacs avaient déjà goûté la saveur d'autres breuvages sans doutes. Ainsi, je tâtonnais murs et étagères dans une rechercher improbable de ces bouteilles de vin des glaces. Ces vins cueillis après les premières gelées avaient la douceur du miel et la force d'une liqueur. Passant et repassant mes mains sur les murs de pierres froides, je ne sais trop comment, je tournais en rond. Ma main frôlant les mêmes aspérités, caressant la même pierre froide et rugueuse.
Dans mes rêves, je mets plusieurs minutes à comprendre pourquoi mes mains repassaient toujours aux même endroits. Qu'est-ce qui les attirait tant ? Un frémissement d'air, une différence de texture, je doute maintenant que j'entrevoie la chose …
Néanmoins, je finis par cogner sur un mur qui sonnait creux, à un endroit où il n'aurait pas dû être. Dans les brumes éthyliques de mon esprit, je me rappelais vaguement que ce dénivellement du château devait donner sur une falaise.
Je dus passer un certain temps à réfléchir à la situation, je ne me souviens plus pourquoi il ne m'est pas venu à l'idée d'appeler mes compagnons à ce moment. Je crois que je ne cherchais même pas de mécanisme, ni d'explication. Je suis restée ainsi sans bouger à regarder ce mur aberrant.
Maintenant que j'ai un peu les idées claires, et quand je revois ce que j'ai fait à ce moment, j'ai l'impression de toucher au but. Peut-être ais-je peur de m'avouer moi-même ce qui s'est passé quand mon esprit fatigué et embué d'alcool s'est posé là -bas.
Je repris mon souffle, et fermai les yeux. Je ralentis peu à peu les battements de mon cœur, passant tout doucement le voile du premier cercle onirique. Je n'aurai pas besoin d'aller loin, mais matérialiser une telle quantité d'air dans un endroit clos pouvait être dangereux. Mes yeux me piquaient pendant que je sentais l'air du rêve prendre sa substance, parcourir mon corps, et mes bras. Doucement, il s'amalgamait en petites boules près de mes mains. A l'instant où je n'y tenais plus, je lançais mes mains en avant, relâchant mon souffle et ma concentration, et laissant le trop plein de matière du rêve se répandre dans le mur.
Il explosa.
Sous la vague de choc, je reculais de quelques pas, fouettée par l'air qui cherchait un échappatoire. De l'autre côté, les briques qui s'étaient délogées dévalaient dans un bruit sourd un escalier taillé à même la roche.
Ce n'était pas vraiment un travail d'amateur, je ne m'y connais pas beaucoup en architecture, mais les marches étaient régulières et équilibrées. Elles étaient lisses et droites, sans la moindre trace de poussière.
Le temps n'avait pas touché ce petit bout de falaise qui s'enfonçait dans les ténèbres de la terre[/i].[/font][/size][/color]
[b]Prologue[/b]
[i]Ce que j'ai sur le cœur, je dois le coucher sur papier. Aux tourments de mon âme, je dois donner une forme.
Figés sur le papier, les mots, réceptacles des mes cauchemars, seront peut-être gardiens de son essence originelle.
C'est une vieille magie, tellement vieille qu'elle a oublié ce qu'elle est.
Mais aujourd'hui plus que jamais, je compte sur le pouvoir de mots véritables, pour extraire du parchemin la véritable forme.
Forme de la chose qui tourmente mes jours et qui s'échappe si loin de toutes mes questions.
Nous l'avons trouvé par hasard. Sans doute aurions-nous pu l'ignorer pendant des siècles encore. Dans la bibliothèque, je n'ai rien trouvé concernant ce passage, et les oiseaux que j'ai envoyé aux autres ne m'ont rapporté que de nouvelles questions.
Est-ce que cette chose aurait pu être là avant même le château ? C'est possible , mais quelqu'un a prit la peine de murer le passage.
Il n'existe, cependant, aucune facture ni commande pour l'Å“uvre, ni aucune mention dans les anciennes archives pour ce genre de construction.
Note : penser à donner les plans de la Salle de la Question à Suldrun, ils étaient juste sous l'étagère moisie.
Comment est-ce que je l'ai trouvé déjà ?! Je ferai mieux de commencer par le début. Ce n'est qu'un détail mais qui sait quelle importance il pourra avoir par la suite. La magie des noms suit sa loi propre où chaque chose peut tout changer.
Cela semblait anecdotique sur le moment, le château est ancien, et nous y avions déjà retrouvé des passages camouflés et des recoins étranges. Je crois que j'étais descendu dans la cave à vin pour choisir quelles bouteilles seraient servies à l'occasion de notre victoire sur la Bête Noire du Château des Rois.
Dans l'excitation et l'euphorie de notre victoire, j'oubliais de prendre ma lanterne si mes souvenirs sont exacts. Pourquoi ne pas avoir eu recours à la magie pour m'éclairer, je ne me rappelle guère. A ce moment, nos estomacs avaient déjà goûté la saveur d'autres breuvages sans doutes. Ainsi, je tâtonnais murs et étagères dans une rechercher improbable de ces bouteilles de vin des glaces. Ces vins cueillis après les premières gelées avaient la douceur du miel et la force d'une liqueur. Passant et repassant mes mains sur les murs de pierres froides, je ne sais trop comment, je tournais en rond. Ma main frôlant les mêmes aspérités, caressant la même pierre froide et rugueuse.
Dans mes rêves, je mets plusieurs minutes à comprendre pourquoi mes mains repassaient toujours aux même endroits. Qu'est-ce qui les attirait tant ? Un frémissement d'air, une différence de texture, je doute maintenant que j'entrevoie la chose …
Néanmoins, je finis par cogner sur un mur qui sonnait creux, à un endroit où il n'aurait pas dû être. Dans les brumes éthyliques de mon esprit, je me rappelais vaguement que ce dénivellement du château devait donner sur une falaise.
Je dus passer un certain temps à réfléchir à la situation, je ne me souviens plus pourquoi il ne m'est pas venu à l'idée d'appeler mes compagnons à ce moment. Je crois que je ne cherchais même pas de mécanisme, ni d'explication. Je suis restée ainsi sans bouger à regarder ce mur aberrant.
Maintenant que j'ai un peu les idées claires, et quand je revois ce que j'ai fait à ce moment, j'ai l'impression de toucher au but. Peut-être ais-je peur de m'avouer moi-même ce qui s'est passé quand mon esprit fatigué et embué d'alcool s'est posé là -bas.
Je repris mon souffle, et fermai les yeux. Je ralentis peu à peu les battements de mon cœur, passant tout doucement le voile du premier cercle onirique. Je n'aurai pas besoin d'aller loin, mais matérialiser une telle quantité d'air dans un endroit clos pouvait être dangereux. Mes yeux me piquaient pendant que je sentais l'air du rêve prendre sa substance, parcourir mon corps, et mes bras. Doucement, il s'amalgamait en petites boules près de mes mains. A l'instant où je n'y tenais plus, je lançais mes mains en avant, relâchant mon souffle et ma concentration, et laissant le trop plein de matière du rêve se répandre dans le mur.
Il explosa.
Sous la vague de choc, je reculais de quelques pas, fouettée par l'air qui cherchait un échappatoire. De l'autre côté, les briques qui s'étaient délogées dévalaient dans un bruit sourd un escalier taillé à même la roche.
Ce n'était pas vraiment un travail d'amateur, je ne m'y connais pas beaucoup en architecture, mais les marches étaient régulières et équilibrées. Elles étaient lisses et droites, sans la moindre trace de poussière.
Le temps n'avait pas touché ce petit bout de falaise qui s'enfonçait dans les ténèbres de la terre[/i].[/font][/size][/color]
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