2009-12-06 12:59:00
La fatigue l'ayant emporté je m'étais endormi pour un court moment juste avant que le soleil le pointe le bout de son nez ... je ne réussis d'ailleurs pas à me reposer vraiment car les cauchemars se succédaient les uns aux autres et c'est l'un d'eux qui me tira de mon sommeil ...
le 1 er visage que je vis fut celui d'Harad qui assis en tailleur entretenait le feu et avait mis à réchauffer les lards que nous n'avions pas mangé la veille ...
Je lui fis un vague signe de tête en guise de salut mais sans piper mot ... il me tendit un morceau de viande fumant que je refusais dans un premier temps puis acceptait mais devant l'insistance de mon compagnon ...
[b][i]- " il faut prendre quelque chose mon ami sinon tu n'auras pas assez de force pour tenir en selle ... nous devons sans tarder nous mettre en route avant que les charognards ne s'occupent avant nous des dépouilles "[/i][/b]
J'étais encore bouleversé et me mis à mastiquer le lard sans y faire même attention ... Harad me tendit ensuite un godet de thé bien chaud que je pris sans grande envie ... j'en avalais quelques lampées en regardant dans le vide ...
Harad me laissa quelques instants ainsi ... l'ambiance était pour le moins morose mais mon compagnon me tira de ma torpeur en m'incitant à me lever ...
Je m'exécutais comme un automate ayant du mal à sortir de l'état de prostration dans lequel je me trouvais ... je me mis debout ... la tête me tourna puis je ressentis une douleur lancinante à l'intérieur de mon crâne sûrement due a la fiole d'alcool fort de la veille ...
J'aidais Harad à lever le camp pliais les couvertures et rangeais quelques affaires ...
Le moindre mouvement que je faisais était véritable une épreuve ... j'étais amorphe , las ... tellement courbatu qu'on aurait pu croire que j'avais combattu une régiment d'orque ou une horde de kobbolds à moi tout seul ...
Nous étions au milieu de la matinée et la journée , pour parfaire à la morosité ambiante , s'annonçait triste et maussade ... le ciel gris derrière lequel on devinait un pâle soleil était d'humeur taciturne ...
Nous nous mîmes en route toujours sans mot dire et longeâmes la montagne que nous avions gravi puis descendu la veille ...
Je savais ... nous savions ... ce que nous allions trouver et cela n'aidait en rien à notre progression parmi la rocaille présente en masse au pied de l'édifice montagneux ...
A chaque instant je m'attendais à voir ce que mes yeux ne voulaient voir .. quelle torture ! , j'aurais voulu m'enfuir , ne plus être là ... mais pourtant il fallait bien que nous effectuions cette tâche malgré son morbide ...
Nous chevauchâmes avec peine à travers les tertres rocheux ... et les poney-zèbres , courts sur pattes avaient toutes les peines du monde ...
De surprise il n y eu pas car à quelques pas de là Harad et moi vîmes tournoyer une bande assez importante de vautour de krachefeu imposants de taille au bec courbé et effilé et à l'envergure impressionnante ... leur particularité résidait en une carapace aussi dure que du métal qui faisaient partie d'eux-même et remplaçait à merveille une bonne armure ... le temps et l'adaptation des espèces engendre parfois de curieuses choses et à coup sûr cette protection était due au émissions passées des volcans de la région ... nuée ardentes ... coulées de laves ... projection de minerais en fusion
En d'autres circonstances mon camarade et moi furent restés prudents avant de chasser les sales bestioles ... oui ... enfin ... je les haïssais du fait de l'affect qui me liait à Nancy , mais ces charognards , agissant en véritables fossoyeurs des plaines étaient pourtant bien utiles et débarrassaient Dame nature des cadavres pourrissant ... souvent vecteurs de maladies ou pire d'épidémies ...
Mais dans l'instant présent toutes ces choses sensées n'eurent pas leur place et nous sautâmes de nos montures en un rien de temps ... puis bondissant sur les petits rochers tel le plus agile des assassins ... nous donnions un assaut plein de hargne de haine faisant tournoyer nos hache-doubles au dessus de nos têtes dans un nuage de plumes et de sang ...
Au milieu de la mêlée je fus un moment désarmé car les bestioles ne voulaient pas lâcher comme çà le morceau de choix qu'elles avaient trouvées pour dîner , mais qu'à cela ne tienne je dégainais mon glaive dans une main et une longue dague de l'autre puis cherchais à atteindre les bas-ventres des vautours ... leur point faible ...
Nous luttâmes âprement mon compagnon et moi et après avoir pourfendu chacun un bon nombre de volatiles ... le reste de la meute devant notre détermination et notre ténacité décida de prendre la fuite ... du moins pour le moment ... pour sûr qu'ils reviendraient et en nombre suffisant cette fois ...
Le temps nous était donc compté et nous devions décamper en hâte en emportant avec nous la dépouille de Nancy afin de nous mettre à l'abri . Ensuite seulement nous pourrions lui prodiguer avec soin un office funèbre digne de ce nom ...
Les bestioles en fuite nous trouvâmes alors les deux dépouilles au pied d'un gros rocher ... La belle robe blanche de la pouliche était maculée de rouge ... elle avait 2 de ses membres fracturés et plus aucun souffle de sortait de ses naseaux ... je m'approchais d'elle et lui caressais le museau ... doucement pour lui dire au revoir ... une dernière caresse ...
Nancy quant à elle se trouvait non loin de la pouliche ... son petit corps meurtri gisait là sur le sol ... complètement inerte ... une de ses mains était cassé et une jambe aussi mais son visage dont j'avais peur qu'il ne soit en mauvais état n'avait pas trop subi de dommages ... seul un filet de sang séchés courait derrière son oreille ....
Je me plus à penser que ce coup derrière la tête lui fut fatal et qu'elle fut tué sur le coup , sans souffrir ...
Tout en m'affairant autour du corps de la puce de grosses larmes coulaient de nouveau sur mon visage mais paradoxalement je me sentais mieux , soulagé ... moins torturé qu'après le drame ... car une partie de mon esprit même si c'était absurde espérait encore ... qu'un miracle ...
Désormais je n'avais plus ce doute stupide en moi et confronté à la dure réalité je pouvais enfin faire mon deuil ...
Harad voulut m'aider a relever Nancy mais je refusais et prenais le petit corps dans mes bras ... il était froid et cette sensation fut fort désagréable mais je dus bien m'en accommoder pour la transporter jusqu'au poney où je la mis dans la même position qu'Harad m'avait mis après m'avoir assommé ...
Pour Océane la belle pouliche il nous était impossible de la transporter et nous décidâmes non sans avoir hésité , d'allumer un brasier plutôt que de la laisser en pâture aux vautours ...
De grandes flammes jaillirent quelques instants après et nous rendîmes un dernier hommage à la pouliche en la regardant s'envoler en fumée dans les cieux ...
Tête baissée nous retournâmes aux montures et prirent la direction des sources chaudes ...
J'espèrais y trouver de quoi faire la toilette mortuaire de Nancypuce ...
Ce n'était bien-sûr pas l'utilisation première que nous voulions en faire mais en l'occurrence cela s'avèrerait bien utile ...
le 1 er visage que je vis fut celui d'Harad qui assis en tailleur entretenait le feu et avait mis à réchauffer les lards que nous n'avions pas mangé la veille ...
Je lui fis un vague signe de tête en guise de salut mais sans piper mot ... il me tendit un morceau de viande fumant que je refusais dans un premier temps puis acceptait mais devant l'insistance de mon compagnon ...
[b][i]- " il faut prendre quelque chose mon ami sinon tu n'auras pas assez de force pour tenir en selle ... nous devons sans tarder nous mettre en route avant que les charognards ne s'occupent avant nous des dépouilles "[/i][/b]
J'étais encore bouleversé et me mis à mastiquer le lard sans y faire même attention ... Harad me tendit ensuite un godet de thé bien chaud que je pris sans grande envie ... j'en avalais quelques lampées en regardant dans le vide ...
Harad me laissa quelques instants ainsi ... l'ambiance était pour le moins morose mais mon compagnon me tira de ma torpeur en m'incitant à me lever ...
Je m'exécutais comme un automate ayant du mal à sortir de l'état de prostration dans lequel je me trouvais ... je me mis debout ... la tête me tourna puis je ressentis une douleur lancinante à l'intérieur de mon crâne sûrement due a la fiole d'alcool fort de la veille ...
J'aidais Harad à lever le camp pliais les couvertures et rangeais quelques affaires ...
Le moindre mouvement que je faisais était véritable une épreuve ... j'étais amorphe , las ... tellement courbatu qu'on aurait pu croire que j'avais combattu une régiment d'orque ou une horde de kobbolds à moi tout seul ...
Nous étions au milieu de la matinée et la journée , pour parfaire à la morosité ambiante , s'annonçait triste et maussade ... le ciel gris derrière lequel on devinait un pâle soleil était d'humeur taciturne ...
Nous nous mîmes en route toujours sans mot dire et longeâmes la montagne que nous avions gravi puis descendu la veille ...
Je savais ... nous savions ... ce que nous allions trouver et cela n'aidait en rien à notre progression parmi la rocaille présente en masse au pied de l'édifice montagneux ...
A chaque instant je m'attendais à voir ce que mes yeux ne voulaient voir .. quelle torture ! , j'aurais voulu m'enfuir , ne plus être là ... mais pourtant il fallait bien que nous effectuions cette tâche malgré son morbide ...
Nous chevauchâmes avec peine à travers les tertres rocheux ... et les poney-zèbres , courts sur pattes avaient toutes les peines du monde ...
De surprise il n y eu pas car à quelques pas de là Harad et moi vîmes tournoyer une bande assez importante de vautour de krachefeu imposants de taille au bec courbé et effilé et à l'envergure impressionnante ... leur particularité résidait en une carapace aussi dure que du métal qui faisaient partie d'eux-même et remplaçait à merveille une bonne armure ... le temps et l'adaptation des espèces engendre parfois de curieuses choses et à coup sûr cette protection était due au émissions passées des volcans de la région ... nuée ardentes ... coulées de laves ... projection de minerais en fusion
En d'autres circonstances mon camarade et moi furent restés prudents avant de chasser les sales bestioles ... oui ... enfin ... je les haïssais du fait de l'affect qui me liait à Nancy , mais ces charognards , agissant en véritables fossoyeurs des plaines étaient pourtant bien utiles et débarrassaient Dame nature des cadavres pourrissant ... souvent vecteurs de maladies ou pire d'épidémies ...
Mais dans l'instant présent toutes ces choses sensées n'eurent pas leur place et nous sautâmes de nos montures en un rien de temps ... puis bondissant sur les petits rochers tel le plus agile des assassins ... nous donnions un assaut plein de hargne de haine faisant tournoyer nos hache-doubles au dessus de nos têtes dans un nuage de plumes et de sang ...
Au milieu de la mêlée je fus un moment désarmé car les bestioles ne voulaient pas lâcher comme çà le morceau de choix qu'elles avaient trouvées pour dîner , mais qu'à cela ne tienne je dégainais mon glaive dans une main et une longue dague de l'autre puis cherchais à atteindre les bas-ventres des vautours ... leur point faible ...
Nous luttâmes âprement mon compagnon et moi et après avoir pourfendu chacun un bon nombre de volatiles ... le reste de la meute devant notre détermination et notre ténacité décida de prendre la fuite ... du moins pour le moment ... pour sûr qu'ils reviendraient et en nombre suffisant cette fois ...
Le temps nous était donc compté et nous devions décamper en hâte en emportant avec nous la dépouille de Nancy afin de nous mettre à l'abri . Ensuite seulement nous pourrions lui prodiguer avec soin un office funèbre digne de ce nom ...
Les bestioles en fuite nous trouvâmes alors les deux dépouilles au pied d'un gros rocher ... La belle robe blanche de la pouliche était maculée de rouge ... elle avait 2 de ses membres fracturés et plus aucun souffle de sortait de ses naseaux ... je m'approchais d'elle et lui caressais le museau ... doucement pour lui dire au revoir ... une dernière caresse ...
Nancy quant à elle se trouvait non loin de la pouliche ... son petit corps meurtri gisait là sur le sol ... complètement inerte ... une de ses mains était cassé et une jambe aussi mais son visage dont j'avais peur qu'il ne soit en mauvais état n'avait pas trop subi de dommages ... seul un filet de sang séchés courait derrière son oreille ....
Je me plus à penser que ce coup derrière la tête lui fut fatal et qu'elle fut tué sur le coup , sans souffrir ...
Tout en m'affairant autour du corps de la puce de grosses larmes coulaient de nouveau sur mon visage mais paradoxalement je me sentais mieux , soulagé ... moins torturé qu'après le drame ... car une partie de mon esprit même si c'était absurde espérait encore ... qu'un miracle ...
Désormais je n'avais plus ce doute stupide en moi et confronté à la dure réalité je pouvais enfin faire mon deuil ...
Harad voulut m'aider a relever Nancy mais je refusais et prenais le petit corps dans mes bras ... il était froid et cette sensation fut fort désagréable mais je dus bien m'en accommoder pour la transporter jusqu'au poney où je la mis dans la même position qu'Harad m'avait mis après m'avoir assommé ...
Pour Océane la belle pouliche il nous était impossible de la transporter et nous décidâmes non sans avoir hésité , d'allumer un brasier plutôt que de la laisser en pâture aux vautours ...
De grandes flammes jaillirent quelques instants après et nous rendîmes un dernier hommage à la pouliche en la regardant s'envoler en fumée dans les cieux ...
Tête baissée nous retournâmes aux montures et prirent la direction des sources chaudes ...
J'espèrais y trouver de quoi faire la toilette mortuaire de Nancypuce ...
Ce n'était bien-sûr pas l'utilisation première que nous voulions en faire mais en l'occurrence cela s'avèrerait bien utile ...